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III ) La propulsion de l'hélicoptère
Pas cyclique : Le déplacement en translation se fait par l'intermédiaire du rotor principal. C'est en inclinant le plan de rotation du rotor vers la direction de déplacement souhaitée que l'appareil s'y dirigera.
Pour cela, les pales vont avoir une variation cyclique de leur pas : elles vont atteindre leur pas maximal (positif) d'un coté de l'appareil et minimal (négatif) de l'autre, et ceci à chaque tour. La variation entre ces deux valeurs extrêmes est sinusoïdale de moyenne nulle. Ceci se fait par l'intermédiaire du manche de pas cyclique (juste devant le siège du pilote) qui incline un plateau sur l'arbre du rotor (voir photo et vidéo) qui transmet le mouvement aux pale par l'intermédiaire de biellettes. Ainsi pour avancer dans n'importe qu'elle direction il suffit d'y diriger le manche de pas cyclique.
Ce système permet de varier la portance au cours d'un tour ce qui va pouvoir pencher le plan de rotation du rotor. Mais contrairement à ce que l'on pourrait attendre, il ne s'incline pas vers le côté où la portance est la plus faible mais à 90° en suivant le sens de rotation, grâce à la précession gyroscopique.
Précession gyroscopique : Ce curieux phénomène s'applique à tout disque en rotation : lorsqu'on le soumet à une rotation d'axe perpendiculaire à l'axe de rotation, la rotation ne se fera pas selon l'axe attendu mais selon un axe perpendiculaire à celui-ci. Plus simplement, si l'on exerce une force sur ce disque, au lieu de s'incliner là où s'applique la force, il s'incline un quart de tour après. Une expérience
simple peut être réalisée avec une roue de vélo : faites la d'abord tourner
à une certaine vitesse en la tenant verticale de chaque côté de son moyeu.
Lâchez ensuite un des côtés, vous verrez alors qu'elle ne tombe pas et
au lieu de cela elle tourne autour d'un axe vertical. C'est encore plus
flagrant si vous la suspendez par un fil, d'un côté du moyeu. Explication :
Pour incliner un rotor tournant en sens inverse des aiguilles d'une montre vers l'avant par exemple, le pas doit être maximal à gauche et minimal à droite, donc diminuer de la gauche vers droite et augmenter de droite vers la gauche.
Inclinaison du rotor : A partir
du moment où le rotor commence à imprimer une variation cyclique, le plan
du rotor s'incline mais l'axe du rotor lui reste vertical. Cela est rendu
possible en laissant aux pales une certaine souplesse de mouvement : elles
peuvent s'élever ou s'abaisser un peu, on dit qu'elles battent verticalement.
C'est pour cette raison que les pales ont tendance à être courbées vers
le sol à l'arrêt, alors qu'en vol les pales décrivent un cône dont le
sommet est dirigé vers le bas.
Plus la pale porte plus elle s'élèvera et moins elle porte plus elle baissera. Ainsi lorsque l'on produit une variation cyclique, la pale va avoir tendance à monter puis descendre à chaque révolution ; elle n'atteindra pas sa hauteur maximale là ou le pas est maximal mais un quart de tour après à cause de la précession gyroscopique. De cette manière le plan du rotor va pouvoir s'incliner. La pale qui avance n'a plus une trajectoire horizontale mais descendante, le pas reste le même mais le pas effectif augmente. A contrario, la pale qui recule voit son pas effectif diminuer. Le plan du rotor s'inclinera jusqu'à ce que les pas effectifs soit égaux à droite comme à gauche donc jusqu'à un angle égal au pas cyclique commandé.
On arrive
donc très rapidement à un état d'équilibre avec un rotor incliné et des
portances égales pendant toute la rotation. Aussi le fuselage va avoir
tendance à s'incliner jusqu'à ce que la direction de la portance passe
par le centre de gravité. La composante verticale de la portance doit
être égale au poids pour avancer en gardant la même altitude :
Dissymétrie de portance : Un problème
nouveau se produit lors du vol en translation. La pale qui avance voit
sa portance augmenter et inversement quand elle recule. Ceci est dû à
la différence relative de vitesse : la pale avançante voit la vitesse
de déplacement de l'appareil ajouté à sa vitesse, et la pale reculante
voit la vitesse de déplacement retranchée. Cette différence de portance
augmente rapidement (la portance est proportionnelle au carré de la vitesse)
et agit de façon opposée à l'effet du pas cyclique. Il s'en trouve donc
amoindri. Pour accélérer, il faut nécessairement augmenter la différence
de pas, mais il y a un angle d'attaque limite pour la pale reculante à
ne pas dépasser pour éviter le décrochage. De plus, même si l'on arrive
à éviter le décrochage, la pale avançante peut rapidement atteindre le
mur du son. Or, une pale d'hélicoptère n'a pas un profil prévu pour cela,
elle perdrait toute son efficacité. Exemple :
P = v² A v : vitesse de la pale au point
d'application de la portance, ici 200 m.s-1
En considérant que pour avancer à 30 m.s-1, il faut imprimer une variation cyclique de façon à ce que la portance soit 1,4 fois plus forte à gauche qu'à droite et que la portance totale nécessaire pour supporter l'appareil reste constante, quelle sera alors les angles d'attaque que devront avoir la pale avançante et la pale reculante en prenant en compte la dissymétrie de portance ? On étudie la portance résultante
du côté droit On sait que Or Or
L'angle d'attaque doit être de 1,6 ° à droite et de 13,4 ° à gauche.
Du côté de L'angle d'attaque doit être de 4° à droite et de 8 ° à gauche.
Pour compenser la dissymétrie de portance en partie les pales possèdent une flexibilité horizontale, on parle de battement de traînée. Elles peuvent avancer et reculer légèrement à chaque tour en fonction de la traînée.
Notre hélicoptère peut donc voler dans toutes les direction...
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